En catégorie Classic, on attendait une lutte de haut vol entre quelques équipages de renom. Malheureusement, les premières heures de la course n’apportaient pas la lutte tant espérée.

Yannick Albert, associé à René Beyers, tous deux vainqueurs en navigateur lors de précédentes éditions commettaient de grosses erreurs en début de course et engrangeaient 78 points de pénalités qu’ils allaient trainer jusqu’à l’arrivée. « Je me suis trompé. J’ai mal lu le road-book et j’ai basé mes calculs de moyennes sur la mauvaise information… » grimaçait Yannick Albert.

Même constat pour Dominiczak, Lempereur, Coel et Loquet qui terminaient la première boucle avec des additions respectives de 29, 44, 49 et 78 points. Eric Driesen, le navigateur de Baudouin Lempereur s’expliquait « Il faut un petit peu de temps pour s’habituer au fonctionnement des prises de temps. On prend des pénalités au début, puis on s’améliore. Le problème vient du fait que les autres aussi s’améliorent… », rigolait-il.

Si, en cours d’épreuve, on assistait à de nombreux changements de leadership mettant en valeur les équipages Coel-Coel, Dorselaer-Marquet et Loquet-Windal, l’intégration au classement des pénalités récoltées lors des prises de temps intermédiaires remettait les choses dans l’ordre.

Ces pénalités intermédiaires prises en compte, c’est le trio Delpanck-Crucifix-Tomsen qui menait, dans cet ordre les quatre premières boucles. Christian Crucifix et Eric Chapa frappaient très fort lors de la dernière boucle en pointant systématiquement à 0. Ils annihilaient alors l’avance acquise par Filip Deplancke et Jens Vanoverschelde et parvenaient à les devancer d’un point de pénalité.

Le charmant équipage père-fille composé par Georges et Stéphanie Tomsen voyait ses efforts récompensé. Au prix d’une course constante et appliquée, ils s’adjugeaient la troisième position et portaient leur avance sur les frères Coel à 53 points.

Derrière, la lutte pour la cinquième position était rude. Dominiczak-Dessauvages qui lorgnaient avec envie sur la quatrième position des Coel, voyaient le retour fracassant de René Beyers et Yannick Albert d’un très mauvais œil. L’équipage de la Triumph réalisait une dernière boucle proche de la perfection et verrouillait la cinquième place. Au final les trois équipages sont séparés par cinq points seulement.

Stéphane Loquet et Patricia Windal auront mené une course remarquable. Equipés « à l’ancienne » avec des tables de moyennes insuffisamment précises pour ce type d’exercice, ils peuvent être fiers d’un parcours régulier et d’une belle septième place finale.

Dorselaer et Marquet terminaient à la huitième position, à égalité de points avec Stéphane Loquet.

Dans la rubrique people, le Bianchi recevait quelques invités exceptionnels. Le petit Antoine Duval, manifestement déjà intéressé par la chose automobile, venait soutenir son victorieux papa et son papy René. Alain Penasse, promoteur du Championnat de Belgique des Rallyes et organisateur du Rally d’Ypres, passait faire un petit signe amical à l’organisation. Alors que Laurent Dujacquier, l’équipier de Kevin Demaerschalk, venait saluer quelques camarades de jeux.

Le Bianchi Rally 2012 arrivait à son terme en début de nuit après plusieurs heurs d’une course mouvementée. Dans une ambiance bon enfant, avec un public plus clairsemé que l’an passé mais tout aussi enthousiaste, l’épreuve se terminait sans grands dégâts, ni matériels, ni humains.